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UN JOUR DE TOI

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C’est à ton mariage que j’ai rencontré Thomas, tu te souviens ? Il était là, à rire avec David, à essayer d’attirer mon attention avec ses petites blagues peu recherchées, mais qui m’avaient fait rire.

Je me souviens de la chanson, c’était You de Ten Sharp. Thomas en faisait tout un plat. Ne cessait de me pointer du doigt en chantant les paroles qui semblaient m’être desti-nées. J’étais gênée, mon Dieu, ce que je l’étais !

Je me souviens de ton regard, quand il a collé sa joue à la mienne pour que nos pas de danse deviennent un peu plus intimes et sensuels. Tu ne semblais pas jalouse, je n’ai pas la prétention de le prétendre, mais ton regard avait changé, toi qui semblais si enjouée à l’idée qu’il arrive à me faire danser, moi la timide que j’étais et suis toujours. La petite Asia que tu avais toujours connue.

Je n’ai jamais su comment prendre ce regard et pour être totalement honnête avec toi, j’ai cessé d’y penser à un moment donné de ma vie.

Il fallait bien, tu étais partie de toute façon.

Mais, tu vois, malgré tout, à ce stade de nos vies, en ce jour précis de ta vie, je pen-sais encore finir la mienne avec toi, accrochée à ce rêve comme une idiote. Je ne sais pas pourquoi le jour de ton mariage a tout changé.

Je venais de rencontrer l’homme de ma vie, et toi, tu venais de perdre la femme de ta vie.

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1. A S I A
Paris, France.            Tu sais Lucie, je pense que si nous nous sommes rencontrées, ce n’était pas pour rien. Je n’irai pas jusqu’à dire que c’était écrit, je ne suis pas le genre de personne qui croie en ces choses, mais je peux dire que nous ne nous sommes pas rencontrées pour rien. Nous étions peut-être trop jeunes et avions peut-être un peu trop peur du regard des gens, seulement avouons-le, si les choses avaient été faites autrement, si être gay avait été autant en vogue à l’époque, nous serions sûrement les Larry Stylinson français et tu ne serais certainement pas sur le point d’épouser David. Je ne t’en veux pas, cela-dit. Tu l’aimes, c’est ton droit d’accepter de devenir sa femme, mais tu vois Lucie, j’ai remarqué une chose ; Dans les livres, dans les films et dans les séries télévisées notre situation est souvent abordée autrement. C’est toujours une femme et deux hommes. Jamais un homme et deux femmes. Tu as remarqué, toi aussi ? Je suis sûre que oui, à chaque fois que l’on regardait des films ensemble, du genre gay qui se découvre à la rencontre d’un homme qui fout en ruine un mariage tout entier, on se demandait ce que ça serait, si un jour, c’étaient des femmes. Peut-être que le sujet n’a jamais été abordé parce que les femmes font moins dramatiques ? Les femmes n’iront jamais se battre avec le mari, et ni n’auraient certainement jamais le cran de ruiner toute une vie. Peut-être aussi que les femmes, c’est moins tabou ? Remarque, quand deux femmes s’embrassaient à l’époque, les garçons étaient toujours là pour leurs obscénités à dire que c’était excitant à regarder… On ne peut pas en dire autant d’un couple d’hommes. Pourquoi, d’ailleurs ? Pourquoi c’est moins excitant deux hommes qui font exactement la même chose ? Pourquoi sommes-nous toujours sexualisées ? Soit, je m’éloigne du sujet, on dirait. Je suis ton témoin. Je suis censée écrire un beau discours bien propre et à la hauteur de la personne que tu es, mais regarde-moi, je suis là à écrire combien je t’aime et combien j’aurais aimé être ton David. Dois-je devenir un homme pour attirer ton attention ? N’as-tu jamais remarqué la manière dont je te regarde ? La manière dont je ris à toutes tes blagues ? La manière dont j’admire le moindre de tes faits et gestes comme si toi, Lucie, tu avais marché sur la Lune ? Tu ne liras certainement jamais ces lignes et je te rassure, j’aurais un tout autre discours quand je serais face à vos familles et à nos amis. Mon discours sera moins long, plus traditionnel, plus correct. Je n’oserais jamais détruire ton mariage alors que tu viens à peine de le débuter, toi qui as toujours rêvé du prince charmant. Je dirais quelque chose comme Lucie, ma meilleure amie, une part de mon cœur, combien je suis fière de toi de pouvoir témoigner de ta vie, de ton mariage et du reste. Le meilleur est à venir, j’en suis persuadée. Je te souhaite tout le bonheur du monde et David, je te casserai la gueule si tu lui fais du mal. Je vous aime. Alors que je déteste David pour le simple fait qu’il soit amoureux de toi. Pour le fait qu’il fasse comme s’il ne m’avait pas vu venir. Je suis persuadée qu’il était conscient de ce que je ressentais pour toi, peut-être qu’il t’en a parlé et que c’est pour ça que nous nous sommes un peu éloignées depuis que tu es avec lui. Tu as remarqué que j'ai changé de temps ? Je vais te dire pourquoi tout de suite. J'avais commencé ce récit quelques jours avant ton mariage et je l'ai abandonné parce que je me trouvais ridicule de parler à mon ordinateur portable sauf que tu sais Lucie, c'est à ton mariage que j'ai rencontré Thomas et c'est là que tout a commencé. C'est à partir de ce jour précis que tu as décidé de faire de ma vie un enfer. De nous éloigner toi et moi, et de tout détruire sur ton passage. Je savais que nous nous éloignerions un jour ou l'autre puisque ça ne pouvait plus coller entre nous, mais j’ignorais que ça serait à ce point. D’ailleurs, je me demande parfois si tu penses à nous, à toi et moi. À comment nous nous sommes rencontrées, comment nous avions noués ce lien entre nous. À nos conversations tardives, à nos éclats de rire en pleine rue souvent sujet aux regards d’autrui. Je me demande si, quand tu te regardes dans le miroir aujourd'hui, tu penses à la fois où nous nous sommes touchées pour savoir ce que ça fait. Je me demande si ça te manque. Si tu aimerais que ça recommence. Si au contraire, tu voulais que je reste ton amie et que c’est pour ça que tu avais choisis d’épouser David. Je me pose un tas de questions, Lucie. Peut-être trop et peut-être pas les bonnes. Tu m’as toujours dit que nous avions la chance de s’être trouvée, d’avoir une amie comme nous, pour l’autre. Tu m’as toujours dit que nous avions la chance de pouvoir s’appeler à pas d’heures, se raconter nos rêves, nos cauchemars et nos ; je ne te l’ai pas dit. Tu m’as toujours dit que tout le monde n’avait pas notre chance. Que parfois des gens croyaient l’avoir alors qu’en fait, ils étaient dans une illusion. Parlais-tu de David et toi ? Tu le connaissais depuis quatre ans et tu sortais avec lui depuis quatre ans. Je crois même qu’avec lui, tout s’est enchaîné sans que j'aie pu comprendre quoique ce soit. Tu venais à peine de le rencontrer que tu me vantais déjà tous ses mérites, tout ce qu’il t’apportait et tout ce qu’il changeait dans ta vie. J’étais jalouse, pas parce que je n’étais pas celle qui faisait tout ça, mais plus parce que tu étais mon David - à l'époque - et que tu agissais comme si ce n’était pas le cas. Je vais être honnête avec toi Lucie, je t’en ai voulue. Je me suis longtemps demandée pourquoi tu m’avais dit tout ça. Pourquoi tu n'as jamais voulu voir combien j’étais amoureuse de toi au moment des faits. Combien c’était réel, combien j’aurais aimé être ta vie entière… Et cette illusion dont tu parlais… Et si c’était David ? Et s’il avait été ta brèche ? Et si tu t’étais jetée dans ses bras pour échapper à notre histoire ? Et si, tu avais fait tout ça pour que l’on se perde ? Pour qu’on en finisse par se dire adieu ou même par se laisser tomber en cessant tout simplement de se donner des nouvelles ? Et si au fond, tu étais exactement à ta place et moi, n’importe où ailleurs ? Tu sais, Lu, parfois j’espérais pouvoir te dire tout ça avant de t’entendre lui dire oui pour la vie. J’espérais pouvoir t’attraper avant la cérémonie et avoir le courage de te dire que tu t’apprêtes à faire une erreur, mais au fond, j'étais qui, moi ? Tu ne me voyais pas comme ça. Je n'étais que ta meilleure amie, je ne serais jamais celle avec qui tu partagerais ta vie ou du moins, pas comme je l’entendais à l'époque. J'ignorais combien de temps j'allais bien pouvoir tenir à témoigner de la vie que tu m'infligeais. Je trouvais que ça durait depuis trop longtemps. Quatre ans, c’était beaucoup. Un mariage, c’était déjà trop. C’était quoi la prochaine étape ? Tu m’annonçais être enceinte et que je serais la marraine de ton bébé ? Bordel, je priais tellement pour que tu m'épargnes une telle chose parce que je m'en sentais incapable. Je savais que si tu me le demandais, je te le dirais sûrement et peut-être que c’est ainsi que l’on se quitterait. Sur des cris d’incompréhensions, des larmes, des t’es trop conne, c’était pourtant devant tes yeux tout ce temps ! Et adieu… Adieu Lucie et Asia, le duo de choc de tous les temps.            Si tu avais su…

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